Comment étaient habillés les officiers l'été durant la première guerre ?
Question d'origine :
Cher guichet,
Pendant l'été caniculaire de 1914, les militaires sont chaudement habillés (3 épaisseurs)Ils doivent porter des brodequins mettant les pieds en sang
Est-ce le cas des officiers?Cord ialement
Réponse du Guichet
La tenue des officiers ne variaient guère de celle de la troupe.
Bonjour,
D’après nos lectures, les tenues des officiers ne sont guère éloignées de celles de la troupe.
Ainsi dans L'armée française dans la première guerre mondiale : uniformes, équipements, armements, Laurent Mirouze et Stéphane Dekerle décrivent les différents uniformes qui d’ailleurs varient selon que l’on se trouve en infanterie, cavalerie …
Sur le plan uniformologique, l’armée française compte comme corps principaux en 1914 : les officiers généraux, les officiers, les sous-officiers, la troupe.Les généraux de brigade portent deux étoiles sur les manches et une rangée de feuilles de chêne bordées sur le bandeaux du képi, ceux de division se différencient par trois étoiles de deux rangées de feuilles de chênes sur le képi. Les généraux commandant en chef ou commandant en corps d’armée portent, en plus, une soutache d’argent de 3 mmm à la jonction du bandeau et du turban. En ce qui concerne les officiers, ils portent un galon droit (galon au trait de 6 mm de large pour les uniformes, soutache pour les coiffures), or (troupes à pied) ou argent (chasseurs, troupes montées), comptant un galon pour les sous-lieutenants, deux pour les lieutenants, trois pour les capitaines … les uniformes et équipements sont d’abord adoptés officiellement au Bulletin Officiel, puis des modèles types sont réalisés et fournis aux fabricants retenus. Les officiers et sous-officiers rengagés achètent leurs effets chez les tailleurs et fournisseurs privés mais ils peuvent aussi s’équiper d’effets règlementaires de la troupe, à leurs frais.….
(.. ;) quant à la tenue des officiers à la mobilisation, elle est constituée d’un képi, généralement de type « polo », très à la mode en 1914, d’un couvre-képi et d’une vareuse ou, plus rarement d’une capote. En effet, depuis 1913, les officiers ont obligation de porter en campagne un effet en drap gris de fer bleuté. Ils sont donc majoritairement vêtus de la vareuse 1913, gris de fer bleuté, certes de même nuance que la troupe, mais qui leur donne une silhouette très différente puisque la troupe est en capote ….les sous-officiers sont vêtus comme les soldats de la troupe, seuls les adjudants-chefs, grade crée en mars 1912, et les adjudants, portent un uniforme proche de celui des officiers…
Le tome 2 de L’armée française dans la première Guerre mondiale précise :
Au combat, depuis une décision du GQG de septembre 1914, tous les officiers d’infanterie se doivent de porter une capote de la troupe ou de modèle et de teinte identique. Les officiers ont tout loisir de faire fabriquer des capotes par des artilleurs en nouveau drap plus ou moins fin et dans des coupes similaires aux effets de la troupe, ou simplement d’adopter la capote de troupe qu’ils font souvent modifier notamment par le rajout de poches supplémentaires. Pour les officiers non montés, ils s’agit de la capote d’infanterie ; pour ceux qui sont montés (à partir de chef de compagnie), le manteau de cavalerie est modifié par la suppression de l’encombrante rotonde.
Christian Benoit dans Les officiers français dans la Grande guerre 1914-1918 retranscrit un témoignage apportant des éléments sur la tenue portée par les officiers de Saint Cyr l’été 2014 :
Le 2 août, les élèves quittent l’École pour rejoindre régiments d’infanterie, bataillons de chasseurs à pied et régiments de cavalerie (…) Le sous-lieutenant Michelon, « coiffé d’un képi (fantaisie) à haut bandeau bleu ciel surmonté d’un soupçon de rouge, porte une tunique bleu-noire à 9 boutons strictement sanglées, avec col (7 cm) et parements bleu ciel, grenades jonquille ; une culotte de cheval rouge à bandes bleu ciel ; des bandes molletières et les brodequins de l’École
Bonne journée,