Question d'origine :
Bonsoir,
J'aurais voulu des renseignements sur les lignées de Bourreaux (je ne connais que Diebler), est-ce qu'il y en a eu à Lyon aussi?
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 08/04/2014 à 13h22
Le Dictionnaire historique de Lyon contient une rubrique "Bourreaux". Quelques extraits :
(…) Les Archives municipales de Lyon renferment bien des textes détaillant tout à loisir les peines que doit jadis être capable d’infliger le bourreau de Lyon.
(…) Les données manquent en ce qui concerne le Moyen Age, où les lieux d’exécution, liés à la justice de l’archevêque-comte, sont situés hors les murs de la cité, le plus souvent sur le site de Balmont qui domine le faubourg de Vaise. Les textes officiels conservés évoquent un certain Jacquemo, bourreau de Lyon en 1533, un François Béraudier en 1559-1560, un Claude Saltier, ou Psaltier de 1564 à 1583, et même un(e) bourreau qui porte le costume masculin mais s’avère être une femme répondant au nom de Marguerite-Julienne Lepetou, finalement découverte en 1749. (…)
A partir de 1622 -1648 pour certains auteurs - , le bourreau de Lyon habite définitivement au faubourg de la Guillotière, dans une rue sordide proche du Rhône, la rue Croupisson (auj. rue Montesquieu), longtemps dénommé « rue du Bourreau ». (…)
A la Révolution, le poste de bourreau est occupé par le sieur Jean Ripert, dit Ripet, lequel a perdu une partie de ses activités, quand le roi Louis XVI (1754-1793) a supprimé la torture, en 1788. (…) les autorités jacobines nomment son frère, Pierre Ripet, jusqu’alors bourreau à Grenoble, pour le remplacer (mars 1794). (…)
Le sieur Chrétien est bourreau lors de la fausse conspiration montée par des ultra-royalistes, en 1817, qui conduit à l’exécution d’un adolescent de seize ans, Pierre Dumont. (…)
La loi qui supprime en 1871, les exécuteurs de province, prive Lyon de son bourreau. Il viendra désormais de la capitale, à la demande si l’on ose dire.
Vous pourriez consulter Lyon et ses bourreaux, articles de la revue Rive gauche, n° 133, 134, 136, 137, 1995
Dans le n° 134, il est question notamment de Jean Ripert, on peut lire que le père de celui-ci François était déjà lui-même bourreau à Grenoble à partir de 1730. Le père et ses deux fils ont donc tous été bourreaux (la charge était héréditaire).
L’auteur de l’article H. Cogoluenhes signale l’ouvrage de Félix Benoit Ces lyonnais étranges dans lequel F. Benoit évoque l’odyssée de Jean Ripert dit Ripet (1736-1794) qui en 1766 fut nommé exécuteur en chef de la Haute Justice de Lyon et le resta pendant 28 ans.
L’article du n° 137 est intitulé : A propos des frères Rippert (ou Ripert) : extrait d’une étude de Maître Jean Bernascon.
Toujours à propos de l’histoire des bourreaux de Lyon vous pourriez lire :
- Histoires de bourreaux par Jules Drivon, extrait de la revue d'histoire de Lyon, année 1912 dans lequel il est, entre autres, aussi question de la lignée des Ripert. De plus, ce chapitre contient de nombreuses notes bibliographiques.
- Le métier de bourreau / Jacques Delarue
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